En analysant les résultats de 6 études (2 américaines, 1 canadienne et 3 européennes), les auteurs ont voulu savoir si, comme certaines recommandations le préconisent, la réduction de la dose de corticoïdes inhalés chez des patients asthmatiques, bien contrôlés pendant 3 mois, risquaient d’entraîner ou non des exacerbations (utilisation de bronchodilatateurs d’urgence ou de corticoïdes oraux ou consultations en urgence).(2)
Selon les études, la dose de corticoïdes inhalés était diminuée de 50 %, de 76 %, voire de 85 %.
Les résultats montrent qu’au cours d’un suivi de 22 semaines, le risque relatif d’exacerbations chez les patients qui ont réduit la dose de corticoïdes inhalés, comparativement à ceux qui ne l’avaient pas réduite, était comparable.
Il en a été de même du débit expiratoire de pointe et du débit expiratoire maximal en 1 seconde (VEMS).
Ces résultats confirment l’idée qu’une fois l’asthme durablement contrôlé, il est possible de réduire sans risque la posologie des corticoïdes inhalés.
Il faut bien se garder de diminuer son traitement de fond à chaque fois que tout va bien. Un des facteurs déclenchant le plus fréquent des crises d’asthme c’est l’arrêt ou la diminution de son traitement de fond. D’un autre coté, le traitement n’est pas toujours donné « ad vitam eternam » à la même dose. Chaque asthmatique est différent. On ne peut en aucun cas définir une règle valable pour tout asthmatique. Chaque traitement est prescris, adapté, modifié au cas par cas. Un des meilleurs gages de bien vivre avec son asthme c’est d’adapter son traitement en partenariat avec son médecin.
- Hagan JB, Samant SA, Volcheck GW, Li JT, Hagan CR, Erwin PJ, et al. The risk of asthma exacerbation after reducing inhaled corticosteroids: a systematic review and meta-analysis of randomized controlled trials. Allergy. 2014 Apr;69(4):510–6.