L’objet du présent texte est de guider le choix du futur métier des adolescents qui savent posséder un terrain allergique, et notamment prévenir le choix de l’une des quelques professions ou métiers, dans lesquels l’apparition d’une allergie professionnelle est probable.
Peut-on exclure à l’avance qu’un jeune allergique développera par la suite une allergie lors de la pratique d’une profession donnée ?
La réponse est malheureusement non. Un enfant ayant un terrain allergique est à risque de devenir allergique à n’importe quel allergène professionnel.
Quels sont les métiers à risque d’allergie professionnelle ?
Vétérinaires, palefreniers, écuyers, marchands d’animaux et taxidermistes
Ces métiers entrainent un contact à la fois fort, constant et inévitable avec les poils d’animaux. Ceux-ci sont parmi les plus forts des allergènes. Parmi les poils et les squames d’animaux, les plus fortement allergéniques sont ceux des chats, des chiens, des chevaux et des rongeurs. Ceux des bovidés sont moins dangereux et sont moins souvent en cause. La problématique de ces métiers est aussi amplifiée par le fait qu’il ne comporte pas beaucoup de variante ou d’alternative sans exposition aux allergènes.
Boulangers et meuniers
Ils inhalent de façon continue de la farine de blé, de seigle ou d’autres céréales. Ces farines sont des allergènes puissants. Le risque est grand. L’asthme n’apparait pas forcement au début de l’apprentissage, parfois plus tard, parfois même après plusieurs années de pratique. Il est donc déraisonnable « d’essayer ».
Pâtissier est un autre métier, dans lequel l’inhalation de farine est nettement moindre. En théorie, le risque d’allergie professionnelle est faible, mais en pratique les pâtisseries sont souvent associées à une boulangerie.
Un cuisinier aura aussi contact avec la farine mais l’exposition est nettement moindre. Ce choix reste envisageable pour un jeune allergique
Peintres en carrosserie
Les peintures giclées sur les carrosseries contiennent des substances chimiques de la classe des iso cyanates, lesquels provoquent de l’asthme chez les personnes prédisposées. Les mesures préventives (masque, aspiration…) ne suffisent pas toujours. L’avenir dira dans quelles mesures les iso cyanates pourront être remplacées par d’autres substances.
Coiffeuses et coiffeurs
En particulier pour la coiffure pour dame du fait de l’utilisation de produit pour la coloration (henné, hexaméthylène-tétramine…), de décolorants (persulfate), de gommes (acacia, adragante…), de talc ou de fluorocarbones, qui sont des irritants bronchiques qui provoquent de l’asthme.
Ebéniste d’art, restaurateur d’art, marqueteur, luthiers.
La poussière provenant du ponçage de certains bois non européens constitue un risque : iroko, palissandre, mansonia, cèdre rouge, acajou, teck, et quelques autres bois durs et précieux.
En revanche la poussière ou la sciure des bois de nos régions employés dans la construction ne sont pas allergènes. Un jeune allergique peut devenir charpentier ou menuisier.
Certains emplois de l’industrie
Industrie du plastique : résines polymères, résines époxy…
Industrie des vernis, colles
Industrie des détergents et blanchisserie industrielle
brasseurs
Industrie des solvants
Le raffinage de certains métaux
Le nettoyage (formol et acariens)
Cette liste n’est pas exhaustive.