Pour détecter les allergènes de l’environnement intérieur, les techniques classiques consistent à aspirer la poussière de maison dans l’air ambiant ou au niveau du sol.
Une équipe américaine a voulu comparer cette technique avec les résultats obtenus grâce au prélèvement de poussière sur les surfaces planes à l’aide lingettes humides.
Les auteurs ont effectué une étude en milieu scolaire. A cette fin, des échantillons ont été récoltés à l’aide de lingettes humides, sur les tables de cafétérias et sur des bureaux de classe dans plusieurs établissements.
Parmi les allergènes recueillis (moisissures, blattes, chat, chien, rat, acariens, souris), c’est l’allergène de souris qui a été le plus souvent retrouvé, suivi par les allergènes de chat et de chien.
En comparaison, les allergènes détectés par aspiration au sol étaient similaires à ceux obtenus avec les lingettes.
Cette étude est la première qui utilise des lingettes pour doser les allergènes respiratoires. On connaissait le dosage des allergènes respiratoires dans la poussière prélevé par aspirateur et on connaissait la présence des allergènes de chat et de chien dans la poussière des salles de classes. Et on connaissait les lingettes pour doser les allergènes alimentaires sur les surfaces. Pour cette étude les prélèvements n’ont pas été réalisés n’importe où : à Boston et autour d’Harvard. Les résultats de cette étude sont impressionnants. Un peu plus de 97% des prélèvements étaient positifs pour l’allergène de souris à la fois sur les surfaces et la poussière au sol. Et 80% pour l’allergène chat et 77% pour l’allergène chien. En Europe on savait qu’on pouvait trouver des allergènes chat et chien, allergènes amenés par les enfants sur leurs vêtements, en revanche il faudra dorénavant se méfier d’autres allergènes en particulier souris et rat.
Kanchongkittiphon, W. et al. Allergens on desktop surfaces in preschools and elementary schools of urban children with asthma. Allergy 69, 960–963 (2014).