La rhinite allergique, bien qu’étant une pathologie bénigne, est à l’origine de nombreux troubles : fatigue chronique, troubles de l’humeur et du sommeil, difficultés de concentration… avec retentissement scolaire et professionnel.
Une équipe hollandaise a étudié les effets de la rhinite allergique pollinique sur la conduite automobile. La consigne donnée aux conducteurs était de conduire pendant une heure à la vitesse constante de 95 km/h, sur une voie latérale. La conduite a été évaluée sur la base des déviations du véhicule enregistrées par une caméra sur le toit de la voiture.
Les résultats montrent que la conduite est altérée quand la rhinite allergique n’est pas traitée, modification pouvant devenir équivalente à une alcoolémie de 0,5 g/l de sang.
En revanche les patients qui recevait un traitement par anti-histaminique ou corticoïde nasal normalise partiellement la conduite.
On met en garde les gens atteints d’une rhinite allergique quand ils sont conducteurs d’engins et prennent un anti histaminique. En effet les anti histaminiques sont connu pour entrainer une somnolence chez certaines personnes. Cette étude montre que la rhinite allergique non traitée entraine des troubles de conduite plus important sans qu’avec traitement. Voilà une étude qui devrait motiver les gens atteints d’une rhinite allergique de se traiter et discuter avec son médecin de la possibilité d’une désensibilisation.
Vuurman, E. F. P. M., Vuurman, L. L., Lutgens, I. & Kremer, B. Allergic rhinitis is a risk factor for traffic safety. Allergy 69, 906–912 (2014)